- soierie
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• 1424; sayerie 1328; de 1. soie♦ Tissu de soie. Les soieries de Lyon. Rayon des soieries.♢ (1694) Sing. collect. La soierie : l'industrie et le commerce de la soie. Être dans la soierie (⇒ soyeux) .soierien. f.d1./d étoffe de soie.d2./d Industrie, commerce de la soie.⇒SOIERIE, subst. fém.A. — Étoffe de soie ou contenant de la soie. Magasin, marchand de soieries. Cette étoffe était une soierie achetée à Canton où la patience chinoise avait su peindre les oiseaux d'Asie avec une perfection... (BALZAC, Splend. et mis., 1844, p. 252). Le rayon des soieries était comme une grande chambre d'amour (...). Toutes les pâleurs laiteuses d'un corps adoré se retrouvaient là, depuis le velours des reins, jusqu'à la soie fine des cuisses et au satin luisant de la gorge. Des pièces de velours étaient tendues entre les colonnes, des soies et des satins se détachaient (...) en draperies d'un blanc de métal et de porcelaine (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 784). V. amoureux ex. 61, foulard1 ex. 1, horde ex.2.— P. anal. La foule noire (...) s'évase (...) en un réseau sonore tissu de cent mille ailes exaspérées (...), le réseau flotte ainsi au-dessus du rucher dans un prodigieux murmure de soieries diaphanes (...), il palpite comme un voile d'allégresse (MAETERL., Vie abeilles, 1901, p. 87). La soierie embaumée d'un géranium (PROUST, Prisonn., 1922, p. 375).B. — P. méton.1. Vieilli. Établissement industriel où se fabriquent des étoffes en soie. (Dict. XIXe et XXe s.).2. Au sing.a) Industrie, commerce de la soie (et, p. ext., de textiles synthétiques analogues). En soierie (soie, rayonne ou textiles synthétiques), la toile est appelée taffetas, faille (THIÉBAUT, Fabric. tissus, 1961, p. 64). Industrie ancienne, mais profitant de la prospérité générale, la soierie présente l'allure d'une industrie neuve: à Lyon, le nombre des métiers s'accroît (...) de 1720 à 1788 (LEFEBVRE, Révol. fr., 1963, p. 41).b) Manière d'apprêter la soie. Connaître la soierie (...). La soierie a été longtemps mieux connue à Lyon que dans tout autre endroit (BESCH. 1845-46).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: soyerie; dep. 1740: soierie. Étymol. et Hist. 1. 1328 deux sayeries de soye (Inventaire de Clémence de Hongrie, 261 ds L. DOUËT-D'ARCQ, Nouv. Rec., p. 68); 1379 soyerie (Inv. de Charles VI, f ° 130 v ° ds Fonds BARBIER); 1424 soierie (Arch. nat. KK 38, f ° 3 v ° et 43 v ° ds GAY); 2. 1694 « fabrique; fabrication; commerce de la soie » (Ac.). Dér. de soie1; suff. -erie. Fréq. abs. littér.:136.
soierie [swaʀi] n. f.ÉTYM. 1424; sayerie « étoffe de soie », 1328; soyerie, 1379; de soie.❖1 Les soieries : les tissus de soie, par oppos. aux autres étoffes (→ Draper, cit. 4; essaim, cit. 2; majesté, cit. 18; nacarat, cit. 2). || De riches soieries. || La mode est cet automne aux soieries et aux lamés. || Une soierie d'un coloris délicat.➪ tableau Noms et types de tissus.2 (1694; sing. collectif). || La soierie : l'industrie et le commerce de la soie. || Être dans la soierie.3 (1694). Vieilli. Établissement industriel pour la filature et le tissage de la soie. || Les soieries de Lyon.4 (1871). Techn. Manière d'apprêter la soie.
Encyclopédie Universelle. 2012.